À l’occasion du 20e anniversaire du festival Chants de Vielles et du 50e anniversaire du Son des Français d’Amérique (SFA, 1974), le cinéaste et coauteur de cette série documentaire québécoise, André Gladu, présente deux épisodes restaurés du SFA sous forme de ciné-rencontres.
Véritable retour aux sources pour le réalisateur qui revient sur ses premières inspirations en présentant un épisode tourné à St-Denis-sur-Richelieu en Montérégie (village faisant face à St-Antoine-sur-Richelieu) et à Chéticamp en Acadie, et coréalisé avec Michel Brault. Retour aux sources également parce que les 27 épisodes de la série du SFA ont été restaurés (2020-2022) depuis leur inscription au Registre international Mémoire du monde de l’UNESCO en 2017. Travail qui nous restitue la facture des films tels qu’ils ont été tournés dans les années 70.
À partir des années 70, André Gladu réalise plusieurs documentaires sur le Québec et les peuples francophones d’Amérique, notamment Le reel du pendu (1971), Le son des Français d’Amérique (1974-1980), Marc-Aurèle Fortin (1983), Pellan (1985), Liberty Street Blues (1986) sur le jazz Nouvelle-Orléans, Gaston Miron – les outils du poète (1994).
En 1987-88, il conçoit le projet de Musée de l’image en mouvement de la Cinémathèque québécoise. De 1997 à 2002, il est producteur au Studio culture et expérimentation, Programme français, de l’ONF. Par la suite, à titre de cinéaste résident il crée : Tintamarre (2004) et Marron (2006). À partir de 2014, il réalise un cycle de courts-métrages sur les traditions de Lanaudière : Le chant du monde (2015), Matawinie « La rencontre des eaux » (2016), L’esprit du violon Trad (2018), Excusez-là et L’autre bout du monde (2021).
En 2015, il reçoit le Prix Hommages de l’Académie Charles-Cros. Le Prix du Québec Albert-Tessier pour le cinéma lui est décerné en 2018. Depuis 2020, il œuvre à la restauration et à la diffusion des 27 épisodes du Son des Français d’Amérique en collaboration avec la Cinémathèque québécoise, Éléphant – Mémoire du cinéma québécois et l’ONF.